La République serait un mensonge, si elle ne devait être que la substitution d’une forme de gouvernement à une autre.1 Il ne suffit pas de changer les mots, il faut changer les choses.
La République, c’est l’émancipation des ouvriers, c’est la fin du règne de l’exploitation, c’est l’avènement d’un ordre nouveau qui affranchira le Travail de la tyrannie du Capital.
Liberté ! Égalité ! Fraternité ! Cette devise qui brille au fronton de nos édifices ne doit pas être une vaine décoration d’opéra.
Point de hochets ! Nous ne sommes plus des enfants. Il n’y a pas liberté quand on manque de pain. Il n’y a pas égalité quand l’opulence fait scandale à côté de la misère. Il n’y a pas fraternité quand l’ouvrière, avec ses enfants affamés, se traîne aux portes des palais.
Du travail et du pain ! L’existence du peuple ne peut rester à la merci des frayeurs et des rancunes du capital.
Les sociétés populaires qui partagent nos principes sont invitées à choisir trois délégués qui se réuniront au comité central des élections, dimanche 26 mars, à onze heures du matin, dans la salle des Conférences, rue des Poiriers, près la Sorbonne. Les délégués des clubs seront seuls admis et devront être porteurs de pouvoirs en règle de leurs sociétés respectives
- Source: TC, 116. ↩